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L'explication d'un terme technique complexe.
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Notre crypto-Édito
Bonjour à tous et bienvenue dans la troisième édition d’OnChainReport.
Vous êtes de plus en plus à rejoindre l’aventure, et c’est vraiment génial. Vous aurez également remarqué les changements dans les illustrations, OnChainReport possède désormais son propre logo ! La newsletter continuera de se développer au fur et à mesure des publications.
Passons maintenant au sujet d’aujourd’hui, que vous avez sélectionné sur Twitter. Il s’agit de la finance décentralisée, cet écosystème qui a pris beaucoup d’ampleur cette année passée, proposant de nombreux services par le biais d’application décentralisée.
Nous allons découvrir ce qui se cache derrière ce terme de DeFi, qui sont ces enthousiastes et leurs smart-contracts (Le guide complet de la DeFi). Mais nous allons également nous intéresser à l'engouement qui a eu lieu autour de cet écosystème, en effet 2019 marqua l’explosion de certains projets malgré ce marché baissier (2019 : l’année de la DeFi). La DeFi permet-elle réellement l’inclusion financière ? Découvrons comment les services de la DeFi permettent à certains utilisateurs de se protéger de l’inflation et d'accéder à des produits financiers (Résister à l’inflation par le biais de la DeFi).
Par la suite, je vous présenterai le projet MakerDAO ainsi que ces deux tokens Dai et Sai (Un projet : MakerDAO). Nous irons un peu plus loin dans le domaine de la numérisation des actifs en nous intéressant non pas à la tokénisation mais à la synthétisation (Explication : la synthétisation).
La sélection d’articles de la semaine
Le guide complet de la finance décentralisée
Avant de se plonger dans des sujets plus complexes (et intéressants !), il faut comprendre ce qu’est la DeFi. En effet cet écosystème reste encore très jeune, et les explications rarement exposés dans les médias.
Binance Academy propose de nombreuses ressources pour comprendre les cryptomonnaies, mais le sujet qui nous intéresse est aujourd’hui la finance décentralisée. Ils nous présentent cet écosystème et les protocoles qui le compose.
Décentralisée et ouverte à tous, la DeFi souhaite replacer les utilisateurs au coeur de la gestion de leurs biens et investissements. Ne dépendre de tiers de confiance, qui peuvent sélectionner leurs utilisateurs ou clôturer leurs comptes.
2019 : L’année de la DeFi
La finance décentralisée fait désormais partie du paysage crypto et en 2020 les projets qui composent son écosystème sont désormais connus du grand public. Mais si la plupart des projet majeurs sont développés depuis quelques années, c’est en 2019 qu’ils ont explosés. Nombreux d’entres vous et moi meme avons découvert cet écosystème l’année dernière, et les statistiques semblent aller dans ce sens.
Renaud Heitz nous propose une petite rétrospective de l’année 2019 des projets de la finance décentralisée. Et une belle année puisque malgré le marché baissier de l'éther, les projets se sont développés de manière impressionnante en touchant un public grandissant.
Résister à l’inflation par le biais de la DeFi
La finance décentralisée semble pertinente, mais fonctionne-t-elle vraiment ? En effet proposer l'inclusion financière et sont des belles paroles, mais qu’en est-il vraiment ?
Expliquer que des milliers d’utilisateurs de la DeFi sont des personnes sans comptes bancaires serait faux. En revanche, si l’usage n’est pas démocratisé le principe semble fonctionner certains utilisateurs ont déjà placé la DeFi dans leurs quotidiens. Découvrez le témoignage d’un argentin payé en Dai, lui permettant de resister à l’inflation et d'accéder à des services financiers inaccessibles par le système traditionnel. Un grand merci à Jonathan Alibert pour la transmission et traduction de la présentation de Mariano Conti.
Un projet : MakerDAO
Alors que la sélection du projet à présenté était relativement simple pour les éditions précédente, on ira plus loins cette semaine. Aujourd’hui je vous présente MakerDAO et ses deux stablecoins, Dai et Sai.
Si la plupart des stablecoins étaient centralisés et leurs fonctionnements relativement opaques, Maker souhaitait à sa création proposer un tokens stabilisée sur le dollars façon transparente. Aujourd’hui c’est une réussite puisque cela fait plusieurs année que le système fonctionne, malgrès un marché baissier qui aurait put mettre à mal le processus.
Le Dai fonctionne par un système de prêts décentralisés garantis par des fonds. Afin de créer de nouveaux tokens, il vous faudra bloquer des éthers ou des BAT à hauteur de 150% de votre emprunt. Ensuite vous obtenez vos Dai et pouvez les utiliser à votre guise. Ce n’est pas une méthode unique pour en posséder, si par exemple vous utilisez des plateformes d'échanges, il vous suffit de les obtenir sur ces dernières.
Je ne vais pas rentrer dans les détails pour ce format, mais il faut comprendre les avantages qu’apportent les tokens de Maker :
La stabilité du prix du token facilite l’utilisation d'autres services financiers. C’est en effet plus simple de verser des paiements récurrents en stablecoins.
Une réelle transparence du fonctionnement de ces tokens. Si le processus semble être complexe, quelques recherches permettent de le comprendre.
La communauté participe à la gouvernance du protocole. De nombreux votes influence directement le système, comme notamment le nombre de tokens en circulation ou les différents taux.
La communauté du projet reste principalement composée de crypto-enthousiastes, mais Maker prend de plus en plus d’ampleur. Aujourd'hui ce sont de plus en plus d’éthers qui sont ainsi bloqués au sein du protocole. Néanmoins investir dans ces systèmes comporte encore de nombreux risques, faites vos propres recherches !
L’explication : La synthétisation
Généralement, lorsque l’on pense à la finance décentralisée et à la numérisation des actifs (biens immobiliers, actions), on pense tokénisation. Cette pratique permet de rendre les actifs plus facilement utilisable, en créant des tokens en répliquant directement la valeur de ces derniers.
Mais la tokénisation n’est pas la seule méthode, et possède ses qualités et défauts. Aujourd'hui je vous présente une façon différente de procéder moins connue dans l'écosystème, il s’agit de la synthétisation. Comme le dirait Pascal Tallarida : la tokénisation est une confiance portée sur le tier alors que la synthétisation est une confiance portée sur la garantie.
La synthetisation repose principalement sur le principe de répliquer la valeur de l’actif par le biais d’une dette. Il s’agit non pas de la réplication de l’actif, mais de sa simulation. Le profil de l’actif est ainsi répliqué en utilisant différents produits financiers, décentralisés dans le cadre de la DeFi. Le recours à la synthétisation a plusieurs avantages :
La liquidité de l’actif. De la même manière que les ETF, CDS et autres produits financiers similaire, utiliser des actifs synthétiques permet d’apporter de la liquidité supérieure aux actifs sous-jacents.
Rendre plus accessible le marché des actifs synthétisés. Il est plus simple d’acheter un token synthétisant une once d’or que le produit physique par exemple.
Améliorer la scalabilité des actifs sous-jacents. Il a été observé que la synthétisation dans la finance traditionnelle a facilité la scalabilité de l’utilisation des actifs en question.
Vous pouvez retrouver des actifs et cryptomonnaies synthétisés dans le cadre du protocole Synthetix par exemple. Vous pouvez dès aujourd’hui retrouver des tokens répliquant bitcoins, or et actions par exemple.
Clap de fin
Cette explication conclue ce troisième épisode d’OnChainReport. Merci d’avoir poursuivi votre lecture jusqu’à la fin, en espérant que vous l’ayez appréciée.
Je vous invite par la suite à me faire part de vos questions et vos remarques sur cet épisode et de manière générale sur OnChainReport. En effet le concept n’est pas gravé dans le marbre et j’accueille volontiers tous conseils dans le but de le rendre encore plus intéressant.
Si cette édition vous a plus, je vous demanderais de partager au plus grand nombre cette initiative. C’est le meilleur soutient que vous pourriez apporter au projet aujourd’hui.
En attendant vos retours, je vous souhaite une très bonne semaine.
A jeudi prochain,
Guillaume.
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